Comment aider son enfant qui stresse avant sa compétition ?
- Posté par ninopelloli
- Categories Enfants -Jeunes - Adolescents, Préparation mentale sport : Athétisme - Rugby - Football - Tennis - Basket - Natation - Gymnastique - Golf - Handball et autre
- Date 23 février 2023
Votre fils ou fille a la boule au ventre, est très tendu avant une compétition, impossible pour lui de manger, vomissement, parfois même des larmes, de la peur d’y aller etc ? Ce sont des comportements fréquents lorsqu’il ou elle ressent un grand stress. Les conséquences de ce stress ? Des pensées d’échecs, une baisse de la confiance en soi, des tensions musculaires qui entraînent de moins bonnes performances et surtout une baisse du plaisir. A la gym, au tennis, au rugby, au judo, dans tous les sports, nos jeunes sont soumis au stress. Cet article vous donne les clefs afin de mieux aider votre enfant qui stresse avant une compétition.
Et au fait, c’est quoi le stress ?
Le stress, pour votre ou vos enfants comme pour tous les humains, c’est un déséquilibre entre l’exigence de la tâche et la perception de ses ressources. En clair : “on me demande quelque chose de trop difficile par rapport à mes capacités”. Voilà ce qui se passe (de manière inconsciente) dans le cerveau de votre enfant avant une compétition. Ce phénomène de stress est encore plus grand lorsque la compétition est importante.
Parfois c’est verbalisé “C’est trop dur” ; “Je vais pas y arriver” … parfois non.
Alors que faire pour aider son fils ou sa fille dans cette situation d’anxiété ?
S’il n’existe aucune recette magique pour supprimer le stress de votre enfant ou adolescent, il y a des comportements et actions que vous pouvez réaliser pour que l’avant compétition et la compétition en elle-même se passent mieux.
Dans un tout premier temps : acceptez ce qu’il ressent.
Evitez les phrases comme :
“Tu n’as aucune raison de stresser” ou encore “C’est juste une compétition, c’est pas la fin du monde”
Il ou elle aura juste l’impression d’être incomprise ce qui est toujours désagréable et risque de ressentir en plus du stress des émotions et sensations négatives.
En outre, il est probable que de voir votre enfant dans cet état de stress, vous procure des émotions ou sensations désagréables. Gardez les pour vous. Et même conseil pour vous : accepter vos émotions, remettez les choses en perspective ce n’est qu’une compétition de gymnastique, qu’un match de basket ou tennis.
Votre enfant est une éponge pleine de son propre stress, de pensées, inutile de lui rajouter les vôtres.
Soyez un soutien pour votre enfant
Agissez comme vous le faites naturellement tout en étant attentif à ce qu’il vit. C’est une journée habituelle pour vous, où vous avez confiance en lui et où vous allez le soutenir et l’encourager. C’est de cela dont il a besoin : sérénité et confiance.
Écoutez le et soutenez le. Soyez présent sans en faire trop, nul besoin de grand discours, un geste, un regard, un mot sont généralement bien plus efficaces.
Chaque jeune est différent, peut-être qu’il veut en parler. Dans ce cas, vous allez pouvoir en discuter pour le rassurer.
Alors évitez les poncifs auxquels il ne croira pas : “Allez ca va bien se passer” ; “T’es le meilleur”
Préférez des encouragements plus mesurés mais concrets. Comme “Tu en es capable” ; “Tu l’as déjà réussi à l’entraînement”
Évitez alors la formulation négative.
Préférez un “Détends toi” à un “Ne stresse pas” car son cerveau retiendra le mot clefs de votre phrase donc dans le premier cas “détends” et dans le second “stress”.
Peut-être que votre enfant préfèrera rester silencieux et éviter d’en parler avec vous, alors, respectez son choix. Laissez lui son espace.
En compétition :
Jouez votre rôle de parents : soyez son premier supporter et encouragez le. S’il se trompe ou fait une erreur, encouragez-le encore, il est le premier à être déçu.
En gymnastique, par exemple, demandez lui ou vous souhaitez que vous vous placiez (visible, non visible, en face de la poutre, de la barre fixe ? Idem pour le basket, handball, tennis, demandez-vous si les encouragements que vous avez fait lui convenait ou non.
Si elle ou il baisse les yeux en disant c’était très bien, vous savez qu’il ou elle cherche à vous faire plaisir. C’est là que vous devez lui dire, que votre rôle est que votre enfant soit bien, et que vous comprendriez qu’il vous demande de vous taire ou faire plus discret.
Le rôle du préparateur mental :
La gestion du stress est un sujet fréquemment abordé lors de suivis dès l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Le but est alors de réduire le niveau de stress lors de compétition.
Possiblement avec un travail sur la confiance en soi qui permet de mieux estimer ses capacités, de moins se comparer aux concurrents.
A travers une fixation d’objectifs efficaces ainsi qu’en prenant conscience que la perfection est impossible à atteindre, y compris pour Simone Biles ou tout autre sportifs de haut niveau.
En apprenant également des techniques pour gérer ce stress en compétition et ainsi être serein, confiant, performant et surtout de prendre du plaisir le jour J.
Le but du suivi en préparation mentale est de rendre votre enfant autonome, donc il saura gérer son stress seul. Il mettra en place sa propre routine, vous en parlera en détail s’il en a envie. Auquel cas vous pourrez l’aider à la mettre en place, là encore s’il le souhaite.
En résumé :
Le stress pour chaque enfant ou adolescent est différent. Il n’y a aucune recette magique, néanmoins, il y a des comportements que vous pouvez adopter et qui seront bénéfiques.
- Accepter son ressenti
- Le soutenir et lui montrer que vous avez confiance en lui, en restant mesuré et en lui laissant son espace.
- L’encourager avant et pendant la compétition
- S’il a un suivi en préparation mental, laissez le vous partager et garder pour lui ce qu’il souhaite
Si vous souhaitez mettre en place un accompagnement en préparation mentale pour permettre à votre enfant de réduire son stress lors des compétitions, contactez Nino Pelloli qui s’occupe désormais du suivi des jeunes sportifs.