Jeune joueur de rugby professionnel qui ne joue pas ! Entre pression et perte de confiance en soi. Comment sortir de cette spirale ?

L’atteinte d’un rêve d’enfant : joueur professionel de rugby !

La plupart des joueurs qui signent leur premier contrat atteignent leurs rêves qu’ils pensaient parfois fous ou impossibles. Et pourtant c’est là : tu es professionnel, tu es payé pour jouer au rugby et tu veux montrer ce que tu vaux. Tu as de l’ambition, tu rêves surement de bouclier de Brennus, d’équipe de France, de coupe du Monde et ces premières années de contrat sont importantes voir déterminantes. Une carrière de rugbyman professionnel commence autour de 18-20 ans et se termine bien souvent vers 32-33 ans avec une durée moyenne de 9 années. C’est logiquement que cette première année de contrat et la deuxième représentent une part importante de ta carrière rugbystique.

Une partie du rêve est atteint.

Désormais il faut poursuivre afin de le vivre le plus longtemps possible. Il faut savoir une chose ; quand on accomplit un rêve ou qu’on atteint un objectif il y a souvent un léger relâchement inconscient. Par humilité ou peur de ne jamais y arriver, tu t’es rarement fixé des objectifs après ce fameux contrat professionnel. Enfin si, mais rien n’est réellement bien fixé et encore moins la stratégie pour l’atteindre (juste d’avoir du temps de jeu et de bien jouer sur le terrain). Depuis 10 ans que je coach des rugbymans (rugbywomen), 95% n’avaient que l’objectif de signer professionnel, et les objectifs d’après sont de « faire du mieux » ou « tout donner ».

Des objectifs mal fixés !

D’un point de vue de préparation mentale cette formulation des objectifs est très mauvaise et elle va même avoir tendance à créer de la pression chez le jeune joueur professionnel. En travaillant très tôt dès les minimes et cadets cette capacité à savoir se challenger et à fixer les bons objectifs, on évite cette baisse de performance quand vous signez en professionnel. Pour ceux qui n’ont jamais fait de la préparation mentale il est temps d’être un vrai professionnel et de travailler ton mental comme tu le fais avec ton corps.

Être remplaçant ou absent de la feuille de match.

Bien souvent, ces joueurs qui se retrouvent en difficulté lors de leurs premières saisons en professionnel sont des joueurs qui ont tout le temps voir très souvent titulaire indiscutable chez les jeunes.

Cirer le banc, une première pour toi !

Ainsi c’est une première d’être non aligné le weekend. Et cela impacte fortement la confiance en soi et la motivation. Vais-je pouvoir rejouer, vont-il me garder ? Vais-je pouvoir aller plus loin ? Soulever le bouclier de Brennus un jour ? La coupe d’Europe ? La coupe du Monde ? Et le doute a plus d’impact quand on est jeune professionnel de rugby que jeune cadet.

Ça passe mal avec l’entraineur des professionnels

« Je ne comprends pas l’entraineur est content de moi, mais je ne joue pas » voici une réalité à laquelle se confronte le jeune joueur. Bien souvent chez les jeunes, quand on est bon de voir le meilleur on est titulaire indiscutable et c’est presque aussi simple que ça. Chez les professionnels les enjeux « politiques » se mêlent à tout cela.

Et oui la star qui est revenue dans son club pour finir sa carrière, ou le joueur que le coach doit faire jouer. Bref bienvenu dans le rugby professionnel, sauf que cela est assez nouveau, tu l’avais surement déjà entendu, mais là tu le vis et ça te concerne directement. Et pourtant, il n’y a aucun conflit réel avec le coach, juste des faits de jeu, des choix politiques et du coup tu t’entends plutôt bien avec lui, mais tu es sur le banc. Tu as du mal à comprendre ses choix et cela à impact sur toi.

Toutes ces nouveautés peuvent enclencher la spirale infernale !

La spirale négative peut vite s’enclencher. Tu ne joues pas, on te dit que tu es bon, que l’on compte sur toi, mais tu as plus l’impression d’entrainer les autres et non toi. Tu perds tes repères, et tu doutes, tu te poses trop de questions et à force de douter tu deviens plus maladroit, et quand tu as l’opportunité de t’exprimer 10 – 30 minutes à la fin d’un match tu as la pression. Cette pression là et nouvelle et si tu t’y es jamais confronté ou que tu ne l’as jamais travaillé elle va te prendre de l’énergie pour rien et t’empêche d’exprimer le meilleur de ton jeu au rugby. Et tu risques de mal jouer ou de faire une faute ce qui continuera de te mettre le doute.

L’impact sur ta vie personnelle

Cette spirale a un impact au rugby dans le plaisir de jouer, ton manque de motivation, tes doutes. Parfois il vient même à impacter en dehors du rugby ta vie privée avec ta famille, ta relation amoureuse, tes amis. Bien souvent au début de la carrière rugbystique, le joueur est encore en cursus d’étude aménagé certes, mais dans les études, et ces contre-performances peuvent même avoir un impact sur tes études.

Alors, comment éviter de rentrer dans cette spirale ?

Pour l’éviter déjà il faut savoir où vous vous situez ! Si l’on pouvait parler de graduation, un peu comme le niveau de blessure, on pourrait mettre quatre niveaux d’alerte dans l’accumulation des effets négatifs de cette spirale :

1 – Cette spirale impact uniquement tes performances en match (quand tu as l’occasion de jouer)

2 – Cette spirale impact tes performances en match et à l’entrainement et ton plaisir

3- Cette spirale impact tes performances sportives et une facette de ta vie

4 – Cette spirale impact toutes les facettes de ta vie

Au stade 1, le joueur a encore espoir que ça passe, et qu’il puisse avoir la confiance de l’entraineur et jouer plus longtemps lors des prochains matchs, mais les matchs défilent et le temps passe et la confiance baisse. Déjà au stade 1 il est nécessaire de faire un réel travail sur toi. Attention passer le stade 1 le risque de blessure est accentué, ainsi il faut réagir pour agir correctement.

Et si tu es dans cette spirale, comment en sortir ?

Cette spirale psychologique est similaire à une blessure physique, si tu sous estime son impact, tu risques de mettre du temps à revenir à ton meilleur niveau (voire peut-être jamais) et tu vas en garder des traces. Cela veut dire que dans quelques années si tu te retrouves dans une situation similaire mis de côté par l’entraineur tu risques de te remettre dans le même mauvais schéma / “mood” qui va impacter ton moral et tes performances. Alors pour éviter tout cela, tu dois absolument travailler ton mental avec un professionnel de la préparation mentale. Non pas le pote du pote qui a été rugbyman pro et qui va te filer 2-3 tuyaux, ou le sophrologue du coin (qui n’a aucune compétence pour le monde du sport), mais bien un ou une préparateur mental Bac +5 STAPS spécialisé en préparation mentale.

La préparation mentale comme solution ?

Oui l’entrainement mental sera une solution afin que tu puisses mieux gérer cette difficulté. Tu apprendras a être focus plus sur toi et tes axes de progression tout en sachant te rentre important au sein de l’équipe. Des techniques et beaucoup d’échanges pour évacuer cette frustration. Mais aussi comment améliorer ta communication avec le coach et le staff. La priorité sera différente suivant tes besoins, mais bien souvent elle est de retrouver plaisir à jouer à aller t’entrainer ! Garder confiance quoi qu’il arrive.

Bien souvent dès la première séance, le jeune joueur se met dans une dynamique plus positive afin de sortir au plus vite de cette spirale. Si tu as des questions, je te laisse nous contacter Nino Pelloli et Cindy Laplace. Experts en préparation mentale du rugby.